Photoagora.ch , Christophe Fovana, journaliste

“Outre ses activités dans les territoires «mouvants» de l’audio-visuel, du cinéma, Katharina von Flotow s’aventure également dans ce monde «fixe» qu’est celui de la photographie. Elle a dans ce domaine une triple actualité avec deux expositions et la publication d’un livre. Tout cela autour d’un thème –la fuite du temps et notre finitude− que la photographie peut peut-être mieux explorer que n’importe quelle autre forme d’art (…)”

 

Bilan Etienne Dumont, critique d'art

“Installée à Genève depuis 1980, Katharina von Flotow (qui n'est pas centenaire!) peut ainsi proposer son «Memento mori» au deuxième étage du Château de Nyon pour quelques jours. Le thème n’est pas nouveau pour elle. Il avait formé la trame de plusieurs de ses expositions sous ce titre depuis 2018. «L’année blanche», qu’elle vient de vivre comme tout le monde, a cependant renouvelé son inspiration. Elle l’a poussée à observer des corolles dont la splendeur déclinait. «Pour apprivoiser mon inquiétude, j’ai photographié des fleurs qui s’étiolent et dont les couleurs, d’abord vives, se ternissent pour se fondre dans des variations de bruns et de violets.» Chronique d’une mort annoncée (…)”

 

La Tribune de Genève Irène Languin, journaliste

“Elles ont incarné l’absolue beauté, voilà que leur splendeur flétrit. Leurs couleurs se fanent, leurs corolles s’étiolent, leurs tiges ploient: au fil des instantanés, roses, pavots, anémones ou orchidées subissent les outrages du temps, jusqu’à la moisissure. Malgré la décrépitude, il demeure quelque chose de leur éclat passé, ici la délicatesse d’un pourpre rare, là le velouté d’un pétale, poudré et diaphane comme un papillon. Pour réaliser cette série de scanogrammes, Katharina von Flotow a laissé le cours des jours faire son oeuvre sur des bouquets. Intitulé «Memento mori» («Souviens-toi que tu es mortel»), ce magnifique travail se décline en trois volets, aux cimaises de la galerie Alexandre Mottier, en grand format dans le parc des Bastions, ainsi que dans un beau livre paru aux Éditions Till Schaap (…)”